Le traitement du diabète gestationnel : une découverte révolutionnaire ?

Le diabète de grossesse, appelé communément diabète gestationnel, est un diabète qui se déclenche vers le 2ème ou 3ème trimestre. Un supplétif alimentaire est sur le point de réformer l’horizon de la recherche médicale. La Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète (FFRD) vient récemment d’allouer un financement de 300 000 € pour un projet de recherche.

Comprendre le diabète gestationnel

En étant anormalement élevé, le taux d’insuline peut subitement monter chez la femme enceinte. Les suites sur la maman et le fœtus sont dangereusement inutiles : avortement, complications et malformations. Non seulement le bébé grossit démesurément mais tous deux sont également exposés au diabète de type 2. A cet effet, un test de glycémie est réalisé (le HGPO : HyperGlycémie Provoquée Orale) bien avant la 28ème semaine.

La femme enceinte atteinte de diabète gestationnel doit surveiller son régime alimentaire et se mettre à une pratique du sport régulière. Chez 30 % des sujets, elle est sous contrôle médical et doit augmenter ses apports d’insuline sous forme de piqûres.  Ces dernières auront pour objectif de réguler le taux de sucre, à raison de 3 à 4 doses journalières.

Rappelons-le, l’hormone de l’insuline est normalement contrôlée par le pancréas.

Se passer de ces injections d’insuline

Ce traitement par l’insuline induit des fois des conséquences lourdes et pas évidentes à supporter.

Le myo-inositol est présent dans les oléagineux, les céréales, les fruits et les légumes. Ses composants et actifs en vitamine B apporteraient les quantités nécessaires au métabolisme, en plus des 2 grammes déjà présents dans notre ration quotidienne. On a déjà pu observer précédemment que sa supplémentation impactait positivement l’induction et les troubles d’ovulation. Il en est de même pour le diabète gestationnel, il reste à connaître les effets cliniques pour un traitement à long terme et sans effets indésirables.

Les essais futurs avec cet isomère porteront sur la dose maximale à prendre, à quelle fréquence et à quels moments. Les études permettront de maîtriser les effets du myo-inositol pour un traitement approprié dans le futur.

Ainsi, durant leur grossesse, 500 femmes belges et françaises se prêteront à deux types d’analyses distincts. Sous 1.2 mg de myo-inositol et de vit. B9 journaliers, ces premiers sujets seront suivis pendant 2 ans. Parallèlement, un groupe placebo de 250 femmes enceintes ne prendra que de la vitamine B9. Après l’accouchement, les résultats subiront une comparaison sur une durée de trois mois.

Quelques mots sur la FFRD

La Fondation Francophone pour la Recherche sur le Diabète se préoccupe de l’avenir des diabétiques et leur donne de l’espoir avec le financement de la recherche sur la maladie. Dans le but de soutenir les patients, sa mission est « de mieux comprendre l’épidémiologie du diabète et de faire progresser la recherche», « d’évaluer les innovations technologiques et thérapeutiques pour élaborer des traitements ciblés efficaces ».

Le Pr Emmanuel COSSON va diriger le projet de recherche clinique dont la thématique est « Réduction de l’insulino-requérance sous myo-inositol dans le diabète gestationnel ». Cet éminent chercheur est responsable du département Endocrinologie-Diabétologie à l’Hôpital Jean Verdier de Bondy, en Seine-Saint-Denis.

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