Un crédit à la consommation souscrit et obtenu à partir de quelques clics sur un smartphone, semblait encore être un pari difficile il y a peu. Pourtant, ce service est rendu disponible en France depuis le mois de décembre dernier grâce un partenariat entre la start-up N26 et Younited Credit. D’autres établissements annoncent également leur souhait de se lancer dans ce nouveau concept de crédit rapide au cours de l’année 2018. Nous faisons le point.
En quoi consiste le principe du crédit via smartphone ?
Le principe du crédit via smartphone est relativement simple. La demande de prêt s’effectue à partir d’une application développée par une banque mobile (N26 ici) et téléchargée depuis App Store ou Google Play. L’offre est réservée aux clients de la banque mobile. Et la solvabilité est aisément établie puisque les informations concernant l’emprunteur sont déjà connues.
Un petit questionnaire est toutefois posé au souscripteur. Et dans le cas où les revenus du demandeur ne sont pas domiciliés auprès de la banque mobile, cette dernière pourra consulter les derniers relevés de la banque où ils sont domiciliés. Bien que cette manière de faire semble facile et rapide, il faut garder en tête que le contrat de prêt est bien réel et effectif. D’autant plus que les crédits proposés sont généralement amortissables et ont un coût assez cher.
Quels intérêts présentent le créneau du crédit mobile ?
Beaucoup peuvent voir le crédit mobile comme un pari risqué. Mais si les établissements se lancent progressivement dans ce créneau, c’est bien parce qu’ils y trouvent un certain avantage. Les banques mobiles ont en effet pu se constituer une importante clientèle rapidement grâce aux offres habituelles que sont le compte courant et la carte bancaire. Les commissions perçues sur ces opérations leur procurent un gain assez considérable.
Toutefois, en matière de marché bancaire, la majorité du gain est surtout ramené par le crédit. Ce qui explique l’attrait des banques mobiles, aussi appelées néobanques, pour l’offre de crédit. On note néanmoins que la possibilité d’offrir ce type credit rapide n’est pas donnée à n’importe quel établissement.
Et les contraintes liées au concept ?
Il faut savoir qu’un établissement doit disposer d’une licence bancaire qui procure le statut de banque pour pouvoir octroyer un crédit. La start-up N26, elle, a obtenu sa licence bancaire en Allemagne depuis lequel elle gère le marché français. Or, les établissements comme Revolut ou Fidor, qui ont annoncé leur volonté de se lancer dans le marché du crédit mobile, ne disposent pas encore de cette licence.
Une autre difficulté réside aussi dans le fait qu’en France, la plupart des banques mobiles ne sont pas encore doté d’un dispositif permettant de bien établir la solvabilité de l’emprunteur. Ce dispositif est au fait basé sur un fichier répertoriant toutes les informations sur les emprunteurs. Force est donc d’admettre qu’en matière de crédit, les banques traditionnelles et les banques en ligne ont une grande avancée par rapport aux banques mobiles. Ce qui est assez désavantageux pour ces dernières.
Ajouter un commentaire